Le lien entre l'hormone ocytocine et le sommeil

Existe-t-il un lien entre l’hormone ocytocine et le sommeil? 

À la base, il faut savoir que nos cycles éveil-sommeil sont régulés, entre autres, par plusieurs hormones dans notre corps qui fluctuent de manière cyclique. Cette fluctuation s’étend généralement sur un rythme de 24 heures. Parmi les différentes hormones qui sont impliquées dans le cycle éveil-sommeil, on retrouve la mélatonine, qui commence à être sécrétée deux à trois heures avant l’endormissement et atteint son niveau le plus élevé quelques heures avant le réveil au matin. On retrouve aussi le cortisol, qui est présent en quantité plus élevée le matin et qui diminue en soirée pour permettre l’endormissement. Même notre température corporelle interne fluctue sur un rythme de 24 heures, diminuant en soirée et pendant la nuit et augmentant pendant la journée. Bref, nos cycles éveil-sommeil ainsi que la qualité de notre sommeil sont régulés et affectés par une multitude d’hormones en constante fluctuation. 

L’ocytocine, quant à elle, est à la base de certains de nos comportements sociaux et émotionnels et pourrait même jouer un rôle dans la perception de la douleur. Cette hormone serait sécrétée dans différents types d’interactions, comme les câlins et autres rapprochements. Elle pourrait aussi être affectée par la diète et le niveau de stress d’une personne. Selon les études, l’ocytocine ne serait pas sujette aux variations circadiennes comme d’autres hormones impliquées dans un cycle éveil-sommeil, mais sa concentration pourrait changer en contexte de privation de sommeil. Il est aussi intéressant de mentionner que des différences entre les sexes sont observées dans la sécrétion d’ocytocine associée au contexte social ou à l’anxiété. 

Dormir avec un partenaire?

Certaines études démontrent que dormir avec un partenaire pourrait être lié à un meilleur taux d’ocytocine et… à un meilleur sommeil ! Toutefois, il faut être prudent, puisque des horaires différents ou un partenaire qui souffre d’un trouble de sommeil et qui réveille l’autre peuvent aussi être néfastes pour le sommeil. D’ailleurs, le fait de dormir seul.e ou avec un ou une partenaire n’a pas besoin d’être une décision définitive. Bien que plusieurs personnes fassent généralement l’un ou l’autre, certains décident de dormir seul.e une fois par semaine pour se permettre de récupérer. En effet, si vous avez de la douleur, un sommeil léger, des horaires de travail atypiques ou si dormir à deux perturbe votre sommeil, il est possible que dormir seul.e une à deux nuits par semaine puisse avoir un effet bénéfique sur la qualité de votre sommeil et votre niveau d’énergie pendant la journée. 

Finalement, il est important de prendre en compte les préférences personnelles quand vient le temps de parler du sommeil. Que vous aimiez dormir à deux ou avoir votre espace individuel pour dormir, n’hésitez pas à en discuter avec votre partenaire ou à mettre en place un environnement propice au sommeil selon vos besoins. Si vous êtes confortable aux côtés de quelqu’un pour dormir, il se peut que l’ocytocine ait un rôle à y jouer !

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